Astek : le retour des licenciements et des fins de période d’essai ?

Depuis quelques semaines, notre syndicat est sollicité par des collègues demandant à être assister lors d’un entretien préalable à sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au #licenciement. Le motif reproché serait le refus de missions.

La situation n’est pas aussi simpliste que ce que l’employeur veut faire croire. La motivation de ces licenciements est sans doute à chercher ailleurs.

Le groupe #astek affiche fièrement sur son site internet :
 » Notre ambition, affirmée dans notre politique CARE : permettre à chacun de révéler son potentiel et d’Evoluer dans un environnement stimulant et Convivial, où le talent est Reconnu, la diversité valorisée et le juste équilibre entre vie privée et vie professionnelle, gage d’Accomplissement, est pris en compte.« 

Dans son « Manifeste CARE », nous pouvons également lire :
« Nous défendons un écosystème de travail où l’on se sent bien et où l’on prend en compte la dimension humaine et les équilibres de chacun.« 
ou
« Lorsque vous terminez un projet, l’objectif est de vous proposer plusieurs opportunités. Et naturellement, l’une d’entre elles aura votre préférence. Dans le cas où plusieurs projets s’offrent à vous, la règle chez Astek est simple : c’est vous qui choisissez celui sur lequel vous souhaitez intervenir !« 

Nous constatons que les missions proposées par des managers ne correspondent pas toujours aux compétences ou au profil du salarié, que certaines missions nécessitent de longs déplacements impactant fortement la conciliation de la vie personnelle avec la vie professionnelle … Ainsi, par exemple, peu importe qu’en raison du temps de trajet entre le domicile et le lieu de travail, une mère de jeunes enfants ne puisse plus les voir de la journée !

Le principal défaut de ces collègues est de se retrouver sans activité (=intermission).

Nous avons également été sollicités par des collègues en période d’essai pour lequel l’entreprise met fin à leur contrat sans même leur avoir confié une activité !

L’ #asteklife est ainsi faite, si le salarié ne rapporte pas rapidement de l’argent, « la dimension humaine et les équilibres de chacun » ou « c’est vous qui choisissez celui sur lequel vous souhaitez intervenir » ne sont que des promesses sans valeur. Et malheureusement, l’avenir du salarié s’assombrit très rapidement avec le déclenchement d’un #licenciement pour faute !

Il y a donc parfois un grand écart entre les communications de l’entreprise et la réalité vécue par nos collègues.

Le retour des licenciements et des fins de période d’essai pourrait traduire une détérioration de l’activité économique de l’entreprise et donc des temps plus difficiles pour les salariés.

Si vous rencontrez des difficultés, que vous soyez ou pas en mission, contactez vos représentants FO.

Diffusion des communications syndicales auprès des salariés de l’UES (groupe) Astek

Depuis mai 2020, les syndicats de l’entreprise rencontrent de très grandes difficultés à faire connaître leurs communications syndicales aux salariés de l’entreprise du fait des conditions imposées par l’employeur, conditions qui ne permettent pas une diffusion à l’ensemble des salariés notamment parce qu’ils exercent pour la plupart d’entre eux leur activité dans les locaux d’une entreprise utilisatrice. Cette situation ne permet pas aux différents syndicats de l’entreprise de remplir rapidement et efficacement leurs rôles alors que tant la loi française que les lois européennes ou les recommandations de l’Organisation Internationale du Travail imposent que cela soit respecté.

Sous l’impulsion du syndicat FO, un courrier intersyndical a été adressé à la direction du groupe astek.

Réforme des retraites : une réforme juste ?

Sans surprise, les mesures de la réforme des retraites engagée par le Gouvernement se placent encore et toujours dans une logique économique et impacteront tout un chacun, notamment les salariés les plus fragiles. Cette réforme est présentée comme juste. Vérification.

Parmi les arguments du Gouvernement, il est souvent répété que cette réforme s’inscrit dans une volonté de progrès. En premier lieu, parce-que le report de l’âge légal et l’augmentation de la durée de cotisation permettrait d’augmenter le minimum contributif (pension minimale perçue par les retraités) de 747,57€ à 1 200€ mensuels.

Mais d’une part, ce montant de 1 200€ est un montant brut. Il sera donc pleinement soumis à cotisations (CSG, CRDS, CASA), avec une assiette maximale de 9,1%. Ce qui donne un montant final compris entre 1090,8€ et 1 150€. Le minima contributif se situerait donc au-dessous du seuil de pauvreté (calculé à 1 263€ en 2022). Sans oublier que selon une note publiée par l’économiste Pierre Concialdi, chercheur à l’Ires, le montant minimal nécessaire à une personne seule pour vivre décemment en France est de 1634€.

D’autre part, ce seuil de 1 200€ ne concernera que les carrières complètes. Un retraité qui n’aurait pas cotisé la totalité des 172 trimestres (soit 43 ans) ne pourrait donc pas y prétendre. Ce qui pénaliserait notamment les femmes, qui ont en moyenne des carrières plus hachées que celles des hommes. 40% d’entre elles partent en retraite sans avoir validé une carrière complète. Le niveau moyen de leur pension est inférieur de 40,5% à celui des hommes (29,8% en prenant en compte la réversion).

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Astek est débouté par le tribunal judiciaire de Lyon de sa demande visant à forcer le déménagement du local syndical FO

En septembre 2021, le groupe ASTEK a engagé une action judiciaire visant à forcer le déménagement du local syndicat FO en dehors du lieu de travail habituel des salariés.

Le 29 décembre 2022, le tribunal judiciaire de Lyon a débouté le groupe ASTEK.

Résumé de la décision du tribunal

  • Le déménagement d’un local syndical est subordonné à une autorisation judiciaire préalable en cas d’opposition du syndicat intéressé.
  • Il est établi que le nouvel emplacement du local dédié au syndicat FO serait éloigné de la communauté de travail, alors même que le groupe ASTEK ne précise pas les raisons pour lesquelles il souhaite récupérer l’ancien local de l’ordre de 20m2.
  • Par ailleurs, le syndicat démontre que le taux d’occupation des salles de réunion au 11ème étage du bâtiment B est faible. Il justifie aussi que le groupe ASTEK a pris un bail pour 384 m2 supplémentaires de locaux dans ce bâtiment au même étage.
  • Il y a lieu de relever que si le syndicat FO ne s’est pas opposé à tout projet de déménagement de son local, il a émis le souhait de rester à l’étage 11, qu’il s’agisse du bâtiment B, comme actuellement, ou du bâtiment C. Le groupe ASTEK n’a toutefois émis aucune proposition au syndicat, alors même qu’il reconnaît au terme de ses dernières écritures que si le projet de déménagement se concrétisait, le représentant syndical FO pourrait, « en certaines circonstances », se retrouver seul au 7ème étage du bâtiment C, qui ne bénéficie pas d’un accueil, contrairement au bâtiment B.
  • Il ressort également que le local proposé par le groupe ASTEK n’a aucune fenêtre et est partagé avec la direction concernant l’accès à des archives et du stockage de matériel, ce qui ne garantit pas la discrétion des échanges qui s’y dérouleraient dans une pièce au surplus borgne, peu propice à l’échange.
  • Le groupe ASTEK échoue donc à rapporter la preuve de l’existence d’un motif légitime et proportionné au déménagement du local syndical, alors même qu’en l’état celui-ci apportera des restrictions aux libertés individuelles et collectives des salariés et de leurs représentants.

Le groupe ASTEK est débouté de sa demande de déménagement du local syndical FO du 11ème étage du bâtiment B du complexe immobilier « Le Britannia », situé 20, Boulevard Eugène Deruelle, 69003 LYON, au 7ème étage de son bâtiment C.

[Astek] Newsletter FO #75 – Astek : Le commerce inéquitable

Alors que tous les salariés contribuent au quotidien à la réussite de l’entreprise, la direction préfère distribuer, année après année, des sommes très importantes à ses actionnaires (45 millions d’euros en 2021) au détriment de ses « collaborateurs » (3 millions d’euros de participation cumulée de 2018 à 2021 pour 6 000 bénéficiaires) […].

Pour lire la dernière communication syndicale FO intitulée « Astek : Le commerce inéquitable », cliquez ici.

[Astek] Conditions de travail dégradées dans l’espace occupée par les salarié(e)s assistant(e)s de gestion et du contrôle de gestion

Bonjour Monsieur Gavaldon,

Profitant de la présence à Boulogne-Billancourt, je suis passé dans les étages du bâtiment D et j’ai constaté que les conditions de travail dans l’espace occupé par les salarié(e)s assistant(e)s de gestion et du contrôle de gestion sont dégradées (open space situé au 1er étage).
J’ai constaté :

  • La présence de 30 positions de travail dans un espace d’environ 120 m2 soit un espace par personne de de 4 m2 ;
  • Le fait d’échanges oraux entre personnes et des appels téléphoniques.

Pour rappel, dans un open space, la recommandation, de l’Institut National de Recherche sur la Santé (INRS) pour de bonnes conditions de travail, est une surface minimale de 11 m2 / personne et, dans un espace bruyant, la recommandation passe à une surface minimale de travail de 15 m² par personne.

Pour PATRICK CHEVRET, responsable du laboratoire acoustique au travail à l’INRS, indique
« Bruit au travail et ressources cognitives ne font pas bon ménage. Une analyse préalable de l’activité est indispensable avant d’aménager des bureaux. De plus, pour limiter les nuisances sonores, les matériaux et le mobilier (plafond de classe A, bulles d’isolement, types de cloisons) doivent être définis à partir des enjeux acoustiques au niveau du poste de travail et en fonction des interactions entre les postes voisins. »

De plus, j’ai également constaté :

  • Un espace de recul-circulation entre les blocs de bureaux insuffisant => L’implantation introduit de nouveaux risques pour les salariés : TMS, Chute, Blessure
  • Deux positions de travail dans un coin de la zone avec un recul très insuffisant => L’implantation introduit de nouveaux risques pour les salariés : TMS, Chute, Blessure.
  • L’utilisation d’ordinateurs portables sans rehausseur => L’implantation introduit de nouveaux risques pour les salariés : TMS.

Cet espace est par conséquent trop densifié et bruyant => L’implantation introduit de nouveaux risques pour les salariés (psychosociaux, fatigue mentale et physique …) qui peuvent avoir des conséquences sur le travail, leur santé et donc sur le fonctionnement de l’entreprise.

Lors de mon passage dans les locaux, j’ai également constaté que des salariés d’autres services ou avec une responsabilité de management disposent de surface par personne plus importante dans leur espace de travail (une quinzaine de positions de travail dans des open space de taille équivalente, bureaux individuels …). Il me semble que tous les salarié(e)s doivent pouvoir bénéficier d’un environnement de bonne qualité favorisant de bonnes conditions de travail.

Je n’ai aucun doute que mon courriel fera à nouveau bondir les esprits bien-pensants. Peu importe ! Mon rôle est, notamment en lien avec les missions de santé, de sécurité et de conditions de travail, est défendre les salarié(e)s et leurs droits. Si, grâce à mes actions, les salarié(e)s se sentent bien, l’entreprise en bénéficiera.

La situation actuellement subie par le personnel de cet espace et les conséquences ne sont pas acceptables. Par conséquent, je vous demande d’agir rapidement pour améliorer significativement leurs conditions de travail en modifiant l’aménagement qui a été réalisé, en fournissant du matériel adapté (ex : vraie rehausseur d’ordinateur portable avec clavier additionnel) et de tenir informer le CSE des aménagements envisagés.

Cordialement

CL

Membre du CSE, Délégué syndical FO

[Droit] Salariés mis à disposition : l’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires à la diffusion des informations syndicales

Les organisations syndicales ayant constitué une section syndicale au sein de l’entreprise peuvent diffuser des communications syndicales aux salariés de l’entreprise. Les salariés mis à disposition d’une entreprise extérieure, qui demeurent rattachés à leur entreprise d’origine, doivent pouvoir accéder à ces informations syndicales (cf. articles L. 2142-3 à L. 2142-7 du code du travail).

Il appartient en conséquence à l’employeur de prendre toutes les mesures nécessaires, en accord avec l’entreprise utilisatrice, pour que la diffusion des communications syndicales puisse être assurée auprès des salariés mis à disposition.

Cass. soc., 17 mars 2021, n° 19-21.486

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