Depuis mars 2014, l’employeur a l’obligation de tenir à minima tous les deux ans un entretien professionnel avec ses salariés. Il s’agit d’un entretien spécifiquement consacré à l’analyse des perspectives d’évolution professionnelle du salarié notamment en termes de qualification et d’emploi.
Cet entretien professionnel n’est pas de même nature que l’entretien annuel d’évaluation existant dans certaines entreprises et dont le dessein est avant tout de faire le bilan du travail du salarié et définir des objectifs et des perspectives pour l’année à venir.
Lors de l’entretien professionnel, l’employeur doit informer le salarié sur :
- La validation des acquis de l’expérience professionnelle (VAE) ;
- L’activation du compte personnel de formation (CPF) et des possibilités de financement par l’employeur.
L’entretien professionnel doit donner lieu à la rédaction d’un document écrit dont une copie est remise au salarié. Ce compte rendu doit être totalement distinct de celui de l’entretien annuel d’évaluation.
Enfin, il faut noter que l’entretien professionnel doit être proposé systématiquement au salarié qui reprend son activité à l’issue :
- D’un congé de maternité,
- D’un congé parental d’éducation à temps plein ou partiel,
- D’un congé de proche aidant,
- D’un congé d’adoption,
- D’un congé sabbatique,
- D’une période de mobilité volontaire sécurisée dans les entreprises d’au moins 300 salariés,
- D’une période d’activité à temps partiel après un congé de maternité ou d’adoption ;
- D’un arrêt longue maladie de plus de 6 mois,
- D’un mandat syndical.
Tous les six ans, l’entretien professionnel fait un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié. Les points obligatoirement abordés au cours de l’entretien professionnel concernent :
- L’évolution professionnelle du salarié, notamment en termes de qualification et d’emploi ;
- Les questions relatives au suivi des actions de formation, de certification et de progression salariale ou professionnelle du salarié ;
- L’évaluation de son employabilité ;
- La réflexion sur l’avenir du salarié, le poste occupé et son projet professionnel.
Concrètement, l’employeur doit s’assurer que le salarié a bénéficié au cours des six dernières années d’un entretien professionnel tous les deux ans et si nécessaire d’entretiens prévus au retour de certaines absences. Par ailleurs, il doit s’assurer que le salarié au cours de ces six années :
- A suivi au moins une action de formation ;
- A acquis des éléments de certification ;
- A bénéficié d’une progression salariale ou professionnelle :
– La progression salariale d’un salarié s’apprécie à la fois au niveau individuel et/ou au niveau collectif,
-La progression professionnelle comprend la progression « verticale », au niveau des différents échelons hiérarchiques, et la mobilité « horizontale », qui consiste en une progression en termes de responsabilités ou en un changement de métier.
Plusieurs sanctions sont prévues en cas de non-respect de ces obligations pour les entreprises de plus de 50 salariés
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