Depuis plusieurs mois, FO et d’autres syndicats de l’entreprise reçoivent chaque semaine des sollicitations de collègues en intermission, confrontés à une rupture de période d’essai ou à une convocation à un entretien préalable à licenciement.
Le scénario récurrent est le suivant : sous couvert d’un échange téléphonique, un manager mentionne une « mission potentielle » 1 en invoquant la clause de mobilité. Sans donner beaucoup de détails, le manager pose au final une question anodine : « Est-ce que la mission t’intéresse ? ».
Contrairement à l’obligation de déménager mentionné par le manager, il n’en est rien. Le manager doit prendre en charge les frais liés à l’activité professionnelle (hébergement, déplacement …).
Si le salarié exprime des réserves ou refuse, le manager peut se montrer compréhensif (« Je comprends, pas de problème ») et lui demander de confirmer par mail. C’est là que peuvent commencer les ennuis car cela conduit à l’enregistrement d’un refus de mission déclenchant souvent une convocation à entretien préalable à licenciement.
Pour éviter de telles situations, voici quelques conseils :
👉 Assurez-vous que votre contrat de travail reflète vos contraintes personnelles, notamment concernant la mobilité. Une clause de mobilité non souhaitée doit être retirée avant signature du contrat, ne serait-ce que par soucis de loyauté réciproque. Un engagement à l’oral de non application de la clause de mobilité n’a aucune valeur.
👉 Le manager doit s’assurer que les conditions de la mission correspondent à vos compétences et contraintes (et sont en adéquation avec la politique bienveillante de l’entreprise affichée tous les 4 matins sur les réseaux sociaux). S’ils ne le font pas, par manque de temps et sous la pression de leurs objectifs chiffrés, c’est à vous d’exiger d’avoir les précisions indispensables (activités à réaliser lors de la mission, adéquation avec les compétences, prise en compte de la vie personnelle …) pour pouvoir assurer la réussite de la mission.
👉 Les échanges avec votre manager doivent être organisés avec un minimum de prévenance et ne pas se réduire à de simples échanges oraux (« Les paroles s’envolent, les écrits restent »). Communiquer votre numéro personnel peut entraîner des situations embarrassantes. Il n’y a aucune obligation légale à le fournir. Vous avez le droit de demander la suppression de ce numéro des bases de données de l’entreprise.
Si vous êtes manager, nous comprenons la complexité de votre travail et la forte pression que vous subissez. N’hésitez pas à nous contacter pour obtenir de l’aide face à ces défis.
Ne restez jamais seul ou seule face à une difficulté. Contactez un représentant FO pour connaître vos droits et obligations.
1 « mission potentielle » = La réalité de ces missions n’est pas toujours avérée. Certains salariés ont même retrouvé la description d’une mission sur LinkedIn, laissant planer le doute sur leur existence dans le portefeuille Astek.
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