[Astek] La direction ne réagit pas à nos mails répétés sur les mauvaises conditions de travail imposées à plusieurs salariés à Boulogne-Billancourt

Communication commune réalisée par le syndicat FO et le syndicat indépendant Diversité & Proximité

La direction d’Astek laisse perdurer une situation qui pourrait être perçue comme humiliante, dégradante et même s’apparenter à du harcèlement. 

Et pourtant elle est au courant… 

De quoi parlons-nous ?

Le syndicat indépendant Diversité & Proximité a constaté le vendredi 18 juillet une situation alarmante pour plusieurs salariés  à Boulogne-Billancourt (siège du groupe astek).

L’employeur les fait travailler dans des box d’accueil qui ne sont  nullement adaptés pour y travailler 7 à 8h par jour (voir photos qui parlent d’elles-mêmes).

A la suite du lancement de l’alerte par le syndicat indépendant Diversité & Proximité, le syndicat FO a très rapidement apporté son soutien à cette alerte et la démarche pour de meilleures conditions de travail.

Ces locaux ne sont pas adaptés en terme d’ergonomie 

Ces tables basses et fauteuils ne sont pas prévus pour un usage professionnel au-delà d’un échange de quelques minutes.

Cette situation, si elle perdurait, pourrait générer pour les salariés des troubles musculo-squelettiques (TMS).

Elle ne sont absolument pas adaptées pour effectuer un travail sur un ordinateur pendant 7 à 8h : 

  • Position assise inconfortable en raison des fauteuils et du “bureau” non standard
  • Aucune possibilité de poser l’avant bras lors de la manipulation d’une souris
  • Aucune possibilité d’utiliser une souris
  • Pas de second écran
  • etc.

Ces locaux ne sont pas adaptés pour des raisons psychologiques

En effet, que doivent penser ces salariés placés dans ces espaces réduits et inconfortables alors que d’autres salariés ont des conditions de travail relativement normales ? 

Cela s’appelle de la différence de traitement. Et ce n’est pas normal du tout.

Pourquoi la direction de l’entreprise impose-t-elle ce type de situation qui peut générer des risques psychosociaux (RPS) pour les salariés ?

Ces salariés sont en intermissions, ce qui n’est déjà pas une situation forcément facile, avec de l’incertitude, de l’inquiétude … 

De plus, leur manager leur impose de venir à l’agence.

Nous ne savons pas à ce jour si les supérieurs hiérarchiques de ces salariés leur ont confié des tâches concrètes et adaptées à leurs compétences à faire durant ces journées de présence obligatoires imposées.

Mais nous avons déjà rencontré par le passé, des situations où les salariés devaient être présents à l’agence sans que l’employeur ne leur donne de tâches à réaliser ou alors en décalage complet avec leurs compétences. Ce qui est également anormal.

Des salariés nous ont indiqué que leurs horaires d’arrivée et de départ sont surveillés ! Par exemple, s’ils arrivent après 9h, la direction s’empresse de leur signifier par mail “ce crime de lèse-majesté” .

Pour rappel, les règles de l’entreprise prévoient des plages fixes obligatoires (9h30 – 11h45 / 14h00 – 16h30) et des plages variables (7h30 à 9h30 et 16h30 à 20h00). Chaque salarié cadre devant produire un volume horaire défini par son contrat de travail (36h30, 38h30 …), cela signifie qu’avant 9h30, rien ne peut vous être reproché si tant est que vous produisez le volume horaire hebdomadaire.

Si un manager fait des remarques insistantes, sur les horaires, qui ne sont pas justifiés, on se dirige dangereusement vers la notion de harcèlement moral.

Enfin demander à un salarié de travailler des journées entières dans ce type de local peut être perçu comme une mesure punitive, renforçant d’autant plus le sentiment d’exclusion.

On est vraiment à des années lumières du fameux programme CARE dont l’employeur se fait le chantre sur ses outils de communication externe (site internet, réseaux sociaux …).  Nous citons par exemple la phrase d’introduction :

“Notre politique RH « CARE » place l’humain au cœur de nos projets de développement. Convivialité, Accomplissement, Reconnaissance et Évolution, s’organisent autour d’actions concrètes et visibles en faveur de nos salariés et d’un management empathique et accessible.” consultable sur la page du groupe.

Vous conviendrez sans doute que cette situation est bien loin d’une situation conviviale ou encore empathique, non ?

La direction ne répond pas à nos emails d’alerte

Le syndicat FO et le syndicat indépendant Diversité & Proximité ont alerté la direction depuis le 18 juillet dernier. 

Nous sommes à l’heure de l’écriture de ces lignes le 24 juillet.

Nous déplorons l’absence de réponse de la direction.

D’après nos informations de terrain, la situation pour nos collègues n’a malheureusement guère évolué.

Encore une belle démonstration, que la direction n’a que faire de salariés en intermission qui ne rapportent plus.

Et pourtant le direction ne peut feindre de ne pas avoir été prévenue

Lors de la réunion plénière du CSE du 17 juillet 2025, ce sujet a été abordé. La direction a souhaité rassurer le CSE que cette situation existante depuis plus d’une semaine avait été réglée. 

La réalité semble malheureusement toute autre pour nos collègues.

Qu’avons-nous fait et que comptons nous faire ?

Une alerte a été adressée dès le 18 juillet au PDG de l’entreprise.

Nous avons rappelé à l’employeur son obligation d’assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés (cf. Article L.4121-1 et L.4121-2 du Code du Travail entre autres), et la grande responsabilité qui repose sur les dirigeants.

L’inspection du travail et la médecine du travail de Boulogne-Billancourt ont également été prévenues. Nous espérons que ces instances auront le temps de mener une action dans l’intérêt de nos collègues.

Il est également possible pour nos collègues d’utiliser leur droit de retrait et de demander des conditions de travail décentes.

Nous resterons vigilants sur cette situation afin qu’elle soit résolue rapidement mais aussi pour qu’elle ne se reproduise plus. 

Nous avons d’ores et déjà demandé à ce qu’un point soit ajouté à l’ordre du jour de la réunion ordinaire du CSE du mois d’août, en espérant évidemment que la situation pour nos collègues sera réglée d’ici là.

Dans tous les cas, nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation.

Enfin, si vous subissez ou êtes témoins de situations similaires au sein de notre entreprise, contactez nous rapidement afin que nous puissions vous aider à rétablir des conditions de travail décentes pour toutes et tous au sein de l’entreprise.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Time limit is exhausted. Please reload the CAPTCHA.