Burn-out : Que faire quand l’épuisement prend le dessus ?

Le burn-out est surnommé « le mal du siècle », tant le nombre de cas augmente d’année en année, à mesure que les pressions professionnelles, la réduction des frontières entre vie privée et vie professionnelle et la perte de sens au travail augmentent. Et nulle catégorie de salariés ne subit l’ensemble de ces phénomènes autant que les cadres.

C’est pourquoi ces derniers sont de loin la population la plus touchée par le burn-out. En effet, leur quotidien est en effet bien souvent saturé de pressions en tout genre : charge et rythme de travail, horaires, objectifs, difficultés à se déconnecter, manque de reconnaissance quand, malgré tout, ils ont atteint les objectifs… Sans compter que certains d’entre eux et en particulier les managers, peuvent parfois se considérer « pris entre le marteau et l’enclume » : subissant la même pression que leurs équipes quant aux attentes de résultats, mais devant également absorber la pression ascendante de la part des salariés, qui les considèrent comme inféodés à l’employeur.

Alors, que faire en cas de burn-out ? FO-Cadres vous propose quelques pistes :

Consulter son médecin

Il est fortement recommandé à un salarié en situation de burn-out de prévenir son médecin traitant. Ce dernier pourra alors établir la liste et la cause des troubles ressentis, établir un diagnostic et décider ou non d’un arrêt maladie. NB : les arrêts de travail prescrits dans le cadre d’une visio-consultation sont tout aussi valables que lors d’une consultation en cabinet ! Ils seront donc pris en charge de la même manière.

Informer les représentants du personnel

Lorsque l’on souffre d’un burn-out, informer les IRP peut être une étape décisive pour bénéficier d’un soutien collectif, engager des discussions sur les conditions de travail et éventuellement travailler ensemble sur des solutions de prévention et de prise en charge. Les élus sont là pour ça ! Un entretien avec l’inspecteur du travail peut également être sollicité.

Faire reconnaitre son burn-out comme une maladie professionnelle

Le burn-out ne figure pas sur la liste des maladies professionnelles de la CPAM. Toutefois, il est possible de le faire reconnaitre. Le tout est d’être en mesure de prouver le lien entre ses conditions de travail et sa maladie. Pour cela, il est nécessaire de prendre rendez-vous avec la médecine du travail, qui doit établir un arrêt de travail pour cause de burn-out d’origine professionnelle. Par la suite, le salarié doit remplir le formulaire « Déclaration de maladie professionnelle ou demande motivée de reconnaissance de maladie professionnelle », disponible en ligne. Ce document, ainsi que l’arrêt de travail et une attestation de salaire, devront être envoyés à la CPAM, qui rendra un avis sous trois mois. Si la reconnaissance est établie, elle ouvre droit au versement d’une indemnité journalière, dont le montant sera estimé par le Comité régional de reconnaissance de maladies professionnelles (CRRMP). La rupture du contrat de travail via prise d’acte devient également envisageable.

Suivre une thérapie

Cette étape fondamentale pour se relever d’un burn-out peut, paradoxalement, être négligée par le salarié concerné. Pourtant, une thérapie offre un espace sûr et confidentiel pour explorer en profondeur les causes sous-jacentes du burn-out. Les séances de thérapie permettent de comprendre les schémas de pensées et les comportements qui ont contribué à l’épuisement, tout en développant des stratégies pour faire face au stress et rétablir l’équilibre émotionnel. Travailler avec un professionnel de la santé mentale spécialisé dans le burn-out peut aider à restaurer la confiance en soi, à renforcer la résilience et à réapprendre à gérer les défis professionnels de manière saine. Une thérapie adaptée joue un rôle essentiel dans le processus de guérison, permettant non seulement la récupération, mais aussi l’épanouissement personnel qui peut émerger d’une telle épreuve. Nb : il existe des psychologues du travail !

Prendre le temps de prendre soin de soi

L’une des caractéristiques d’un burn-out mal soigné, c’est la récidive. Durant le temps de l’arrêt-maladie, il est donc indispensable de mettre tous les atouts de son côté : suivi régulier, activités sportives, pratique de la relaxation… En outre, profiter de ce moment pour nourrir de nouvelles passions, explorer des intérêts personnels délaissés et cultiver des activités créatives peut non seulement aider à la guérison, mais également encourager une redécouverte de soi enrichissante. S’autoriser à explorer des horizons inconnus et à s’engager dans des aventures exclusivement personnelles peut élargir les perspectives et restaurer la confiance en soi. Cette période doit être un temps de reconstruction, pas le compte à rebours d’un retour au travail angoissant !

En parler, tout simplement !

Le burn-out engendre souvent un repli sur soi. Or, être capable d’en parler peut contribuer à briser l’isolement, favoriser la compréhension de la situation et ouvrir la voie vers le soutien nécessaire. Le burn-out ne doit pas occulter les relations sociales : familles, amis, partenaires, peuvent être des alliés précieux ! De plus, partager son expérience avec des collègues qui ont vécu des situations similaires peut non seulement offrir un sentiment d’appartenance, mais aussi fournir des conseils pratiques et des perspectives réconfortantes pour la guérison.

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