Deux accords collectifs ont été mis à la signature dans la branche BETIC le 16 juillet 2025.
Le premier, consacré à la parentalité et aux évènements familiaux, viendra compléter la convention collective.
Le second remplace l’accord de branche du 27 octobre 2014 relatif à l’égalité professionnelle entre
les femmes et les hommes.
Ces accords répondent à des revendications FO et comportent des avancées importantes, de sorte que notre Organisation s’est déclarée signataire. Certaines de nos revendications n’ont toutefois pas été retenues.
Un cadre renforcé mais incomplet
Les signataires ont trouvé un accord pour :
- faire le bilan de l’ancien accord de branche ;
- intégrer les évolutions législatives depuis 2014 (lois Copé-Zimmermann, Rixain, directives
européennes) ; - renforcer la lutte contre les inégalités persistantes.
Le nouvel accord général prévoit des mesures sur :
- l’index égalité professionnelle ;
- la transparence des rémunérations à anticiper dès la transposition de la directive
européenne de 2023 ; - la formation des managers et la mobilisation d’outils RH pour garantir l’équité ;
- la mixité des recrutements et l’accès des femmes aux fonctions de direction ;
- l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale, notamment via le télétravail, les congés
et l’organisation des temps de travail.
De son côté, l’avenant 49 à la convention collective actualise les droits liés à la parentalité :
- les autorisations d’absence pour examens médicaux (y compris en cas de PMA) ;
- le maintien de salaire amélioré pendant les congés maternité et paternité (à partir de 1 an
d’ancienneté) ; - la reconnaissance du droit à l’allaitement pendant un an (1h/jour rémunérée) ;
- l’égalité de traitement pour les salariés en congé d’adoption.
Mais ces textes, pour utiles qu’ils soient, ne lèvent pas les freins structurels aux inégalités : ils s’en
tiennent à un cadre législatif existant, sans ouvrir de réelles perspectives de transformation.
Des avancées concrètes portées par FO
FO a défendu des mesures concrètes et équilibrées, parfois qualifiées à tort de « neutres », mais qui
rééquilibrent en réalité les conditions de travail entre les femmes et les hommes.
FO a obtenu notamment :
- l’intégration obligatoire du thème de la parentalité dans les négociations en entreprise sur l’égalité
professionnelle ; - un complément de rémunération amélioré pendant le congé paternité (désormais accessible dès 1 an d’ancienneté) ;
- l’obligation pour les employeurs de prévoir une organisation de travail adaptée aux salariées
enceintes, aux familles monoparentales ou aux aidants ; - la garantie du droit à l’allaitement sans perte de rémunération, et la possibilité d’un local dédié.
Ces mesures renforcent la conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle, tout en réduisant les
biais indirects qui pèsent sur les carrières féminines.
Des propositions refusées, révélatrices des blocages persistants
FO regrette cependant que plusieurs revendications majeures aient été rejetées, malgré leur équilibre et
leur intérêt général. Ont notamment été refusées :
- la création de trois jours d’absence rémunérés par an pour enfant malade de moins de 12 ans ;
- une autorisation d’absence rémunérée pour la rentrée scolaire ;
- une revalorisation salariale élargie au retour de congé maternité ou adoption, même lorsque les
augmentations ne sont pas versées pendant la durée du congé ; - le maintien automatique de la complémentaire santé pendant le congé parental d’éducation.
Ces refus témoignent d’une vision encore partielle de l’égalité : les efforts demandés aux salariés ne
peuvent produire leurs effets sans engagements symétriques des employeurs.
Un engagement qui se poursuivra
FO poursuivra le combat pour une égalité réelle et concrète dans les entreprises.
Les textes signés marquent des progrès techniques, mais l’ambition syndicale de FO reste celle d’une
transformation sociale profonde. L’égalité ne peut se réduire à une conformité réglementaire : elle
implique la reconnaissance pleine et entière des parcours de vie et des responsabilités assumées, par
toutes et tous.
Source : FO Services
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